Comment la Théorie Polyvagale peut nous aider à nous transformer et être un peu plus ”nous-même” ou “soi-même” ?

Avez-vous déjà voulu exprimer un peu plus d’authenticité ou de personnalité ?

Tout d’abord, allons parcourir le sens de ces mots et ce qu’ils nous enseignent, et de tirer le fil de ce que nous cherchons…

  Un peu plus ?

Cela renvoie tout d’abord à la possibilité et à la notion de capacité

Quelle est la différence entre le moi et le soi ?

 Le Moi :

Selon la définition de Larousse : Ce qui constitue l’individualité, la personnalité consciente du sujet.

Il y a donc dans le moi une notion d’individu, de conscience et de personnalité, et donc de ce qui est appris 

Le moi en psychanalyse : à une notion de structure de personnalité 

Idéal du moi, instance psychique qui choisit parmi les valeurs morales et éthiques requises par le surmoi celles qui constituent un idéal auquel le sujet aspire.

Moi, idéal (allemand Idealich), position du moi appartenant au registre de l’imaginaire et représentative de l’idéal infantile de toute-puissance, hérité du narcissisme.

Le moi est notre ego : c’est ce qui nous permet de dire « je » et d’exister en tant que sujet. Par conséquent, le moi est aussi l’individu que nous croyons être. Cette approche est commune à la philosophie, à la psychologie et à la spiritualité :

 Le Soi : 

Selon la définition de Larousse : notion d’évident, de spontané, de nature, de personne et de référence à l’évidence

Ex.  Pour Soi-même : pour lui-même

Soi signifie dans l’acception courante la personne ou l’individu qui se désigne lui-même. C’est en particulier un des piliers de la psychologie analytique : Carl Gustav Jung utilise le terme Soi pour désigner l’archétype de l’entièreté psychique, Jung appelle « processus d’individuation » le chemin qu’un individu emprunte pour devenir conscient de la totalité de ce qu’il est.

On peut dire que le moi est ce que je crois savoir de moi, alors que le soi est ce que je suis vraiment.

 Même :

Du latin *metipsimus, superlatif de *metipse, : évoque la similarité ou la surenchère.

Même Selon la définition de Larousse : (après le nom) une qualité à son plus haut degré, (après le nom ou le pronom) une insistance sur l’exactitude, la précision

Cet adjectif a donc valeur de renforcement, d’exactitude, de précision, de lieu, de temps

 Dans son Expression comme adjectif :
  • De lui-même, d’elle-même, de soi-même, etc., de son propre mouvement, spontanément
  • En moi-même, dans mon for intérieur.
  • Par moi-même, seul, sans recours à quelqu’un d’autre.

Il est question là de mouvement ou d’un vecteur, depuis un endroit, un lieu, un espace, voire une singularité 

La question d’être soi et soi-même est quelque chose de subjectif,

sagesse animale innée

À la lumière de ces définitions, apparaît de manière plus précise, qu’être moi-même c’est exprimer un peu plus de ce que je voudrais ou aimerais et d’Être Soi-même serait exprimer davantage quelque chose qui émane de son for intérieur, d’un élan plus spontané, entier et de naturel 

Est-ce quelque chose qui est en réaction ou bien vient d’un élan naturel, de quelque chose de vital ?

 Moi-même ou Soi même ?

soutien des enfants éducationD’où vient le Moi ? 

On ne peut pas parler de Soi sans parler de conscience ou d’être un individu sans parler de conformité, comme le souligne Claude Romano dans son livre Être soi-même. Une autre histoire de la philosophiede normalité, individualité sans parler de norme, hors comment être moi-même ou Soi-même si j’ai appris à me conformer et répondre à une norme ?

L’éducation occidentale elle-même obligatoire, façonne et conforme, enseigne des valeurs et des comportements, l’enseignement occidental et plus particulièrement Français est tourné vers le conformisme et les règles, ainsi que la gratification, cette gratification en lien avec le conditionnement est la norme.

L’éducation, transmet également, la structure, l’organisation, une relative autonomie, individuation et un rapport avec l’autorité et un certain sens de Soi.

Elle est également d’une certaine manière un garant de valeurs communes, d’un parcourt de transmission, moral et civique et permet de devenir un citoyen, donc favorisant la vie en société qui comporte des règles communes et des lois et donc des responsabilités.

famille heureuse, mère, père, les enfants en extérieur maman papa et filles jouantLa Famille, elle, créer entre ses membres une obligation morale de solidarité, matériel censées les protéger et favoriser leur épanouissement social, physique et affectif…

Elle transmet ses valeurs et étiques personnelles et transgénérationnelles, aussi issus de différents milieux sociaux et culturels…

Elle transmet également son éducation, croyances, sa rigueur ou laxisme, tant dans les règles, les hiérarchies et l’autorité, 

Elle transmet également, d’une manière relative, la gestion des émotions, le soutien ou son absence,  l’individuation et l’autonomie ou leurs absences…

La Personnalité et les Transmissions Génétiques et Épigénétiques : 

Sagesse Animale Innée, Retrouver la Sagesse Animale

Ses deux composantes :

Le Caractère : C’est la partie du Moi qui est développée durant l’enfance, c’est la part de notre personnalité sensible à l’influence éducative.

Il est la composante apprise et fait partie de ce qui est intégré et acquis durant l’enfance.

Le Tempérament : C’est la partie innée de la personnalité, à caractère biologique, venant en partie de nos gènes et des transmissions de nos ancêtres.

Mais comme nous le savons maintenant, avec les recherches en épigénétiques et les études concernant l’expression des gènes et leurs transmissions intergénérationnelles, ces expressions peuvent évoluer et se transformer en fonction de l’environnement.

C’est donc le savant mélange de notre part innée et acquise qui constitue notre personnalité” 

Être soi-même, Qu’est-ce que ça veut dire ?
adultes exprimant leur soi et individualitéÊtre soi-même …,

Devenir plus Soi même, soit exprimer davantage ce qui me défini en tant qu’individu ou qui émane de mon for intérieur, qui fait référence à Soi et donc à ses valeurs, son cadre de références personnel et l’expression naturel de qui nous sommes dans notre nature spontanée et authentique, et donc une part universelle de notre humanité.

Et il existe dans ce caractère naturel et intérieur cette notion d’entièreté psychique pour désigner le Soi, nous y trouvons une référence à quelque chose de complet, d’entier et donc d’intégré et contenu dans un conteneur plus grand.

Une Part Immanente : Si l’on est ouvert, ou en accord avec certaines croyances, enclin à trouver une source immanente à chaque être humain, qui amènerait implicitement à une notion d’âme et de spirituel, que l’on peut trouver dans de nombreuses religions et philosophie. 

On peut voir dans cette part de nous l’expression d’une vibration unique, immanente et intrinsèque, quelque chose émanant de chacun, spontanée, naturel, unique et singulier, qui par son essence aspire et tendrait vers quelque chose de plus grand et serait organisé vers celui-ci.

Le Soi est donc une présence à quelque chose d’universel, immanent et son expression.”

Devenir plus moi-même est d’agir plus comme je le veux, comme quelque chose d’instinctif en lien avec ma physiologie”

enfants jouant dans la nature

Devenir plus Soi-même est d’exprimer la part universelle et naturelle pure”

 Moi-même ou les deux ?

Le Moi est l’expression de notre personnalité, mais limité une certaine persona, ce que l’on pense en conséquence de notre vécu, instinct, éducation, psychologie. Il est par essence limité délimité à un vécu, une expérience à nos frontières.

Le Soi est notre être universel, illimité, conscient d’appartenir au Tout. Le soi est au carrefour de toutes les choses et de toutes les influences : il est le point de conjonction de toutes les forces de l’univers.

Le soi nous met а égalité parfaite avec tous les êtres et communier avec eux dans le bonheur et l’amour. Il nous amène а être dans l’expression de valeurs universelles communes. Accéder à être plus Soi-même est être présent au monde, à nous, au-delà des voiles de la conscience et des apprentissages, au-delà des frontières.

Aller un peu plus vers Moi ? 

L’expression du Moi : Le développement du Moi est certainement un préalable pour trouver les limites de celui-ci, limites qui sont déterminées par nos expériences subjectives et adaptatives, par essence en réaction à celles-ci, déterminé et influencé par notre vécu, donc il n’est pas libre, cette liberté est temporaire et illusoire et dépendante.

Comment le savoir, si cela vient d’un besoin vital ou simplement un mal-être, et que cache ce mal-être ?

 Aller un peu plus vers Soi ? 

Comment aller du moi vers le soi, comment atteindre l’essence même de notre être, dépouillée de l’ego ?

Prendre conscience de son être universel demande du temps, de l’expérience, du recul et lâcher-prise, puisqu’il s’agit de ne plus être en lutte ou de vouloir “saisir” ou “attraper” quelque chose.…

Comment aller vers le Soi :
  • Identifier les éléments qui constituent notre moi, notre vécu, sa part acquise pour dépasser notre persona : avec l’introspection, la présence à “soi” à nos émotions, à nos schémas, comprendre nos comportements et leurs moteurs… 
  • Éloigner les pensées subies, automatiques : pacifier le mental, le calmer
  • Renoncer а ses préjugés et а ses croyances, à ses identifications 
  • Abandonner ses désirs et ses ambitions, 
  • S’ouvrir aux autres et au monde,
  • etc.

Accéder à Soi et au soi demande donc d’abandonner tout ce que nous pensions être et nos identifications, pour renaître sous la forme d’une conscience plus grande et pure, prêt а rencontrer un principe plus grand et universel dans son expression naturel, dans sa nature spontanée, dépouillée de toute identification et expérience de l’égo.

À cette simple question, on peut se demander à quoi cela peut bien faire référence ?

la sagesse de bouddha est en chacun de nous

Le Soi dans le Bouddhisme et l’Hindouisme : soi et non-soi.

Dans le bouddhisme, le soi (qui correspond aussi bien au moi et au soi) est une illusion. Du fait de la loi d’interdépendance, les phénomènes, choses ou individus n’ont pas d’existence propre : ils n’existent pas “en soi”, c’est la philosophie du non-soi.

L’illusion de l’ego : L’homme illusionné croit qu’il pense par lui-même alors qu’il est une simple agrégation de phénomènes physiques et psychiques.

Les êtres humains en particulier ont la fausse impression d’exister en tant qu’individus séparés des autres et du monde

Dans l’hindouisme, l’égo est par essence le non-soi, le vrai soi (atman), est le principe essentiel à partir duquel s’organise tout être vivant.

Ce terme a le sens de pure conscience d’être ou de pur « je suis », et désigne traditionnellement le vrai Soi, par opposition à l’ego.

L’être central au-dessus ou en deçà de la nature extérieure telle que nous pouvons l’appréhender, calme, inaffecté par les mouvements de la nature intérieure, mais soutenant leur évolution respective, tout en ne s’y mêlant pas.

Le vrai soi serait notre véritable nature, à l’opposé du moi égotique. C’est le souffle, le principe de vie, la pure conscience, calme et imperturbable.

Le Moi ou le Soi ?

Il serait une erreur de dire qu’avec ces différences l’un serait mieux que l’autre, ou le moi mauvais et le soi bon.

L’égo est et a été indispensable à notre survie, il est la représentation psychique de notre vécu subjectif et la manière dont nous intégrons nos expériences avec notre legs universel commun qui est notre physiologie, notre système nerveux, nos mémoires traumatiques et la manière absolument incroyable que la vie et l’évolution à travers les millions d’années dévolutions, nous a façonné et adapté en tant que grand mammifère.

Vouloir détruire l’égo est un non-sens ; en tant que mammifère et être qui se développe dans l’engagement social et la co-régulation, vouloir le faire disparaître serait nous auto-détruire.

Essayons de le connaître, de le comprendre, voire de l’accepter. Il est le résultat de causes naturelles, que nous partageons tous sans différenciations. Éloignons-nous petit à petit de la culpabilité et de notre propension à l’auto flagellation, embrassons et remercions ce qu’il nous apporte et nous a apporté et vivons en partenariat et en bonne harmonie avec lui.

Notre personnalité peut s’exprimer, la réprimer, c’est maintenir encore son caractère limité, sortir des jugements et des blâmes et nous accepter en ne prenant que les valises qui nous appartiennent est déjà un grand pas. L’analyser et l’accepter mènera naturellement à sa mise en retrait pour faire émerger l’être universel qui est en nous.

“Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris” (Oscar Wilde)

Alors Comment, être un peu “soi-même”  ?

Moudra - SoiPour commencer, nous devons faire une différenciation saine de la force de vie, alors comment le faire ? 

En rencontrant chacun des symptômes liés à un état d’activations dominants, tel que des états d’activation non résolue, comme la panique ou des douleurs entrainées par cet état de forte activation qui amène vers un. État de figement.

Ces états de figements sont présents sous forme de dissociation, hypovigilance et d’impuissance, et pour cela, il est important de réintégrer cette force vitale liée aux traumatismes, pour moi et beaucoup de thérapeute sensibilisé à la Théorie Polyvagale, le traumatisme n’est pas uniquement lié à un choc ou résultant d’événements soudains et potentiellement mortels…

Non, sinon ce serait trop simple, les expériences vécues en tant qu’enfants qui ont créés des adaptations à notre environnement, sous forme de modes de survies sont sous bien des aspects similaires dans leurs conséquences aux chocs traumatiques, à partir du moment ou des situations ou adaptations ont entrainé des états de fortes activations non résolues, ayant l’impossibilité soit de se décharger, soit de sortir du figement, sont présentes de manière fixée et chronique, nous pouvons dire que ce sont par nature des traumatismes, et c’est là la définition des bases du traumatisme complexe qui se développe par la répétition et la chronicisation d’états somatiques ou nerveux face à des événements perçus comme dangereux par la personne et dans notre cas l’enfant.

Petit garçon seul, solitude, tristesse, pauvretéUn enfant seul ça n’existe pas ! 

Des études sur l’isolement d’enfants existent, le résultat de l’isolement sensoriel est connu, elles ont toutes étés faites dans les orphelinats roumains, après la chute du régime communiste, dans le meilleur des cas les enfants survivent avec des difficultés de vie insurmontables, et dans le pire des cas les enfants meurent, un enfant sans soin sans contact en isolations sensoriel meurt !

Notre système nerveux est le résultat d’apprentissage de millions d’années d’évolutions et n’a qu’un seul but, la survie de l’espèce !

Désolé, mais non, son but n’est pas de passer toutes ces journées à regarder des clips sur tiktok…

L’enfant à la naissance ne peut pas subvenir à ses besoins, son cerveau est même non maturé, son système nerveux non développé, c’est principalement dans la première année que son cerveau va doubler de volume, et son système nerveux commencé à se développer de haut en bas et créer des liaisons avec ses muscles. Ce développement est combiné avec celui de la régulation émotionnelle, le bébé dans sa première année développe essentiellement sa capacité à se réguler émotionnellement, c’est avec la mère qu’il va se développer ou la figure de ”premier attachement” et développer sa régulation émotionnelle, cette capacité à se réguler est fondatrice, elle va colorer et “informer” le système nerveux et le caractère de manière majeur.

Comment l’enfant va par la suite gérer l’excitation, la colère, tristesse… va être influencée pas ses premières expériences, relations et la capacité de son environnement et ses donneurs de soins à l’aider à se co-réguler, car il s’agit bien là de co-régulation, puisque comme on l’a vu un enfant seul, ça n’existe pas !

Le but de l’attachement est d’être un tuteur pour notre développement, pour la transmission de la vie et son évolution, il a un véritable rôle de sécurité et de co-régulation émotionnelle. 

Cet attachement est ”câblé” d’une certaine manière en nous de manière physiologique, mais il est dépendant de notre apprentissage émotionnel, de sa transmission intergénérationnel, notamment comment nos parents et nos semblables gèrent leurs émotions, et leurs rapports à elles, influences notre attachement et comment nous y répondons.

maman soigne sont bébé en pleursLes besoins de l’enfant :

Les besoins de l’enfant doivent être comblés pour son développement afin qu’il puisse explorer le monde et atteindre la séparation et l’individuation, c’est programmé dans l’être humain, c’est inné, chaque pas de l’enfant sera l’expression de cela…

Dans les traumatismes développementaux, les besoins non satisfaits : créer de la détresse, quand les besoins non satisfaits de l’enfant devient chroniques, ils impliquent certains phénomènes, quand la protestation ne fonctionne pas : 

Il entre dans la colère et ensuite dans la rage !

Alors l’enfant va être confronté à deux dangers, l’un de son environnement qui suscite une menace extérieure, et cela concerne tous les nourrissons, quand ils expérimentent de vivre la colère ou de la rage envers les personnes dont ils sont 100 % dépendantes, cela va susciter de la rage de perdre le lien.

Et cela va avoir un impact sur toute sa vie !

Si cette colère et cette rage continue cela va entrainer du clivage et de la projection, l’enfant va cliver le parent en mauvais parent, l’enfant aussi se clive en MOI bon et en Moi mauvais, les enfants ne peuvent pas s’identifier en étant une bonne personne, ils vont s’identifier comme mauvais, il va penser qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui et cela va amener à une distorsion de son identité qui peut persister toute une vie, que quelque chose cloche chez lui et dans son désir de mettre des limites.

Ces phénomènes, s’ils persistent, vont menacer encore plus le système et la survie de l’enfant et affecter son développement normal.

À un moment donné, cette colère ressentie envers son environnement va menacer son développement et surtout associé à cela que cette colère vient menacer directement le lien d’attachement et qu’il ne peut plus s’avoir qu’en faire. Alors, il va commencer par projeter cette colère sur lui-même, pourquoi ?

Parce que c’est cela qui va lui permettre de survivre, il est préférable de se penser comme mauvais ou pas adapté si je suis en danger, parce que c’est cela qui me sauve la vie, et c’est bien de cela dont il s’agit, que la vie puisse continuer, et cette adaptation-là a bien fonctionné puisqu’elle nous a amenée jusqu’ici !

Dans un développement normal : l’enfant va apprendre que le parent peut être mauvais parent, mais aussi un bon parent, On parle de la permanence de l’objet. 

Différenciation Saine : 

La différenciation saine de l'enfantPotentiel qui existe dans chaque être humain qui a besoin de s’exprimer chez chaque être humain. Quand cette expression ce fait sous forme saine : Elle se manifeste sous forme d’expression saine de la colère, on n’a pas besoin d’apprendre à exprimer ses besoins, quand un enfant n’arrive pas à exprimer ses besoins : C’est qu’il est déjà traumatisé.

S’il n’exprime pas ses besoins : il est si sage : c’est qu’il est déjà traumatisé

Je suis comme ceci parce que telle chose est arrivé dans mon passé…”

L’événement passé fait bien partie du vécu, mais les enjeux sont bien plus complexes que cela !

”L’important est sa manifestation dans l’ici et maintenant”

L’un des piliers pour retrouver sa capacité à exprimer une expression saine de la colère, c’est-à-dire à exprimer nos besoins et exprimer notre élan vital, est l’”Agency” qui le terme lié à la capacité d’agir, être acteur de notre spectacle, vie !

L’un des nombreux apports et éclaircissements du Modèle Neuro Affectif Relationnel (NARM) est l’exploration de l’identité axée sur le corporel, et l’unité fonctionnelle entre le psychologique et le physiologique, qui signifie qu’il ne peut avoir de réaction psychologique sans contrepartie physiologique

Qui est donc le lien entre un processus psychologique et physiologique, ex : lien entre s’orienter avec les yeux et de se poser, trouver un apaisement, ce lien contient un aspect physiologique de projection lié à un blocage oculaire.

Ce petit élément exemple anodin est toutefois le cœur de tous nos systèmes d’adaptation développemental, à chaque fois que durant mon développement, j’ai ressenti un danger ou j’ai dû me couper de l’expression de mon élan vital, j’ai (mon système nerveux autonome) à créer une activation ou une déconnexion en rapport à cet événement, et quand cela se produit de manière répétée et accumulée, constituera un mode adaptatif de survie et je vais m’identifier à cela et appeler cela : MOI 

En théorie de l’objet, on considère que le Self (Moi) se développe à partir de l’image de soi et l’image des autres…

Question : Qui est ce qui développe ces images de soi et des autres  ?

soutien famille mains dimension personnalité individuNous avons plusieurs dimensions : 
  • La dimension corporelle : un vécu corporel
  • La dimension mentale : pensées ; croyances ; connaissances ; 
  • La dimension de l’identité : relation d’objet ; mode de survies

 

 

relation à soi et intégration On va apprendre à s’écouter :
  • Au niveau cognitif
  • Au niveau émotionnel 
  • Au niveau Corporel 

 

Devenir l’expert de son monde intérieur, prendre conscience de nos conflits intérieurs ”

Réfléchir sur nos propres processus intérieurs : devenir expert de son monde intérieur
Comprendre comment, nous jouons un rôle actif dans nos propres difficultés internes et externes
Valoriser nos progrès et ancrer les changements dans le corps.

 

un cœur c'est le sens pour-l'amour et un moment doux

 

L’importance de prendre conscience des étiquettes et des catégories :

Nous avons tendance dans nos cultures : À mettre des rubriques, des catégories, des étiquettes et de cette façon, nous expliquons les choses

une fois que nous avons notre explication, nous sommes soulagés, nous avons une explication, et une raison à notre mal-être ou notre état ou pourquoi nous sommes comme cela, mais cela peut continuer à être une adaptation, et continuer à me définir en tant qu’individu”

Cette tendance peut dans le meilleur des cas avoir un soulagement à court terme et dans le pire créer une raison suffisante à maintenir notre impuissance et notre image de nous-même.

Ex : Burn-out, est juste un mot, il n’explique rien, comment nous nous surmenons est le processus, il est donc important de venir soutenir le processus de comment je me surmène moi-même ! 

Alors comment nous sommes nous adaptés et à quoi nous identifions nous ?

lion identitéÀ chaque étape de notre développement, correspond à des besoins spécifiques, et à chacune de ces étapes, nous nous trouvons à voir nos besoins comblés en totalité, en partie ou d’aucune manière, et la manière dont notre système nerveux s’adapte et développe ou non des capacités de bases, peut amener à la formation des modes adaptatifs de survie.

Il existe dans le NARM comme dans de nombreux modèles développementaux des relations en le stade de développement et la fixation à des modes ou typologies de comportements ou d’identité, la particularité du NARM en lien avec les méthodes ”informées” par le développement du système nerveux et la Théorie Polygale des émotions de Stephen Porges. Est que le modèle du Dr Laurence Heller, prend en compte la particularité qu’à notre système nerveux face à la menace et au danger, est de réagir de manière hiérarchique :

C’est-à-dire le fameux FFF ( Fight – Flight – Freezze) : Fuite / Combat / Figement 

Dans l’ordre hiérarchique, face à la menace et au danger, le système sympathique s’active et quand il ne peut plus faire face, le Système Parasympathique Dorsal (lié à la survie) prend le relai et nous sauve la vie.

Nous faisons cela tous les jours à plus ou moins grande échelle sans nous en rendre compte 

La manière dont nous nous adaptons durant notre développement est liée à nos besoins intrinsèques, et dans l’adaptation face au non-comblement de ceux-ci et à la menace de la perte du lien d’attachement qui est essentiel à la survie, cette adaptation est inhérente au fonctionnement de notre système nerveux et à sa hiérarchie, et à son stade de développement.

Il existe, suivant le modèle du NARM : 5 modes adaptatifs de survie, et pour chaque mode ou stade, la façon dont notre système nerveux autonome va s’adapter se fera sous forme d’activation, du système sympathique ou d’activation du système Parasympathique, c’est-à-dire  basé sur le système de Fuite ou d’Attaque (lié au stress) ou sur le système de Figement (lié à l’impuissance), la résultante dans nos modes de survies est son intrication avec notre psychologie, donc sous forme d’identification à la honte ou à la fierté

”il ne peut avoir de réaction psychologique sans contrepartie physiologique”

groupe d'enfant

Il existe 5 modes Adaptatifs de survie selon le NARM

 

Le mode de survie Connexion Déconnexion du moi physique et émotionnel

Difficulté à entrer en relation

Le mode de survie Syntonie Difficulté à identifier nos besoins

Sentiment que nos besoins ne méritent pas d’être satisfaits

Le mode de survie Confiance Sentiment qu’on ne peut compter sur personne d’autre que sur nous

Sentiment qu’il importe de toujours contrôler

Le mode de survie Autonomie Sentiment d’être écrasé et sous-pression

Difficulté à mettre des limites et à dire non ouvertement

Le mode de survie Amour-Sexualité Difficulté à intégrer amour et sexualité

Estime de soi basée sur l’apparence extérieure et la réussite

 

Les identifications fondées sur la honte et les contre-identifications fondées sur la fierté de chacun, des modes adaptatifs de survie

 

Mode de Survie identifications fondées sur la honte Contre-identifications fondées sur la fierté
Connexion Honte d’exister Impression d’être un fardeau

Impression de ne pas appartenir

Fier d’être un solitaire

Fier de n’avoir pas besoin d’autrui

Fier de ne pas être émotif

Syntonie En perpétuelle demande Insatisfait

Vide

Indigne d’attention

Prend soin d’autrui

Fier d’être l’épaule sur laquelle tout le monde pleure

Se rend indispensable et nécessaire

Fier de ne pas avoir de besoins

Confiance Petit Impuissant Utilisé Trahi Fort et contrôlant Performant

Plus grand que nature, Manipulateur, traître

Autonomie Coléreux

Plein de ressentiment à l’égard de l’autorité

Rebelle

Aime à décevoir autrui

Gentil

Doux Complaisant

Bon garçon, bonne fille Peur de décevoir autrui

Amour-Sexualité Blessé

Rejeté Physiquement déficient Ni aimé ni aimable

Rejette le premier Parfait N’autorise aucune faute

Sans faille, ayant tout sous contrôle

 

Identification et Personnalité :

jeunes diversité individuationComme on peut le voir dans chaque identification ou contre identification, nous pouvons voir deux personnalités différentes, mais qui ne sont que le recto et le verso de la même pièce 

Aller du Combat au Figement est uniquement lié au fait de ne pas pouvoir faire face et de vouloir maintenir un semblant de puissance et également de ne pas risquer la perte du lien d’attachement.

Je vais donc pour cela m’adapter en permanence face à la menace et créer une identité basée sur la honte ou la fierté pour, soit ne plus risquer de vivre cette douleur ou, soit vouloir garder absolument le lien d’attachement et dans les deux cas, nous nous coupons de qui nous sommes et de l’expression saine de notre élan vital et nous nous déconnectons de notre Soi et son authenticité.

Peut-être, allez-vous vous reconnaitre dans plusieurs modes adaptatif et dans des identifications basées sur la honte et la fierté à différents moments de votre vie, c’est tout à fait normal et c’est comme cela que nous fonctionnons et nous nous adaptons

L’Individuation ou Être un peu plus Soi-même :

adultes exprimant leur soi et individualitéComme nous l’avons vu, être un peu plus soi-même c’est aller rencontrer comment nous nous sommes adaptés, quelles sont les manières dont nous nous identifions en tant qu’individu et quels dangers nous voulons éviter, quand nous nous adaptons à certaines situations ou de quelles manières nous voulons les éviter, les contrôler ou ne pas y faire face.

Qu’est-ce qui m’empêche ici et maintenant dans ma vie de faire différemment et comment je peux jour après jour, ma manière de réagir aux évènements, aux situations, et comment je vis mes relations, pour aller vers l’expression saine de mes besoins et de mes limites et incarner la manifestation de mon élan vital en son expression pleine et entière dans tous les aspects de ma vie;

  • Retrouver une connexion et une relation saine avec moi et mes ressentis 
  • Avoir la capacité à identifier et à satisfaire mes besoins de manière saine
  • Retrouver la confiance dans mes relations et pouvoir compter de manière saine sur les autres sans avoir à contrôler ou contrôler la relation et de la percevoir comme un danger. 
  • Mettre mes limites et retrouver la capacité à dire non ouvertement, sans crainte et de manière saine
  • Vivre l’amour et la Sexualité ou l’expression de son identité, de façon authentique et vivante, non basée sur l’apparence extérieure et la réussite, et chercher à éviter le rejet, sans avoir à contrôler ou contrôler et être dans la performance

 

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