Quelle joie de se sentir positif ! Quel bonheur lorsque notre esprit est traversé par des pensées positives ! Nous pouvons en ressentir les effets autant sur nos humeurs que sur notre corps.
Mais comment rester positif ? Comment faire pour garder cette pensée positive qui nous procure tant de bienfaits ? Peut-on réellement faire en sorte de demeurer positif sans faire semblant ? Et surtout comment pratiquer la pensée positive ?
Il serait ici bien trop complexe de parler des mécanismes de la pensée positive. Néanmoins, l’expérience nous montre que si elle est induite par certaines conditions extérieures (bonne nouvelle, changement de temps, réussite d’un projet, ambiance, état physique etc ..), il est parfaitement possible de la susciter de manière délibérée sans pour autant se mentir à soi-même.
Être optimiste ne veut pas dire, en effet, se voiler la face. L’optimiste est au contraire quelqu’un de réaliste, qui a parfaitement les pieds sur terre, mais qui est aussi capable d’apprécier le chemin parcouru au lieu de désespérer de voir celui qui reste encore à parcourir.
Pratiquer la pensée positive est avant tout une façon d’apprécier une même réalité sous un angle différent. Là où le pessimiste voit des inconvénients, des obstacles et se sent découragé ou abattu, l’optimiste, lui, perçoit une opportunité ou une chance et sait tirer partie de la situation.
Mais voilà, il y a un mais …
La pensée positive ne peut apparaitre que quand nous sentons en sécurité
La théorie polyvagale nous apporte un éclairage sur ce sujet, quand on a vécu des traumatismes ou que l’on a développés des schémas chroniques de sidération ou d’effondrement typique des vécus traumatiques accablants dans l’enfance, nous pouvons nous retrouver rapidement dans un état du système nerveux dit : ”Dorsal” ou bien Dorso Vagal” c’est-à-dire que la branche la plus archaïque de notre système nerveux, celle responsable de la survie prend le dessus, et vient nous protéger et avec le repli, la protection, la réduction de notre énergie et l’orientation vers les indices du danger…
c’est très bien conçu puisque cela nous a amené jusqu’ici en vie !!!
Alors voilà, notre travail et plutôt nos ”Jeux Olympiques” en tant qu’individu est d’apprendre à nous sortir de cet état de survie et ce mode de survie, état qui ne permet en aucun cas d’être ”positif” puisque c’est cela même qui nous sauve la peau !
Quand on est en danger, il n’est pas possible et se dire, ”je suis formidable” ou le “monde est beau” non ! c’est bien tout le contraire et c’est cela qui nous sauve la vie, voir le danger c’est aussi voir le mauvais côté et c’est bien cela qui est associé au danger.
La difficulté est que bien souvent, le danger perçu n’est pas vraiment réel, il correspond à une mémoire liée à un événement qui a laissé cette empreinte et un schéma de gestion émotionnelle, et souvent, c’est qu’il y a quelque chose qui n’a pas été. Cette réaction à des stimuli et/ou à la réaction émotionnelle associée, correspondant à la perception du danger et c’est bien de ça qu’il s’agit d’une ”perception” et sa gestion physiologique par notre système nerveux et émotionnelle, lié à nos capacités acquises et notre capacité à trouver des ressources et c’est là qu’est la clé… comment réagir autrement si l’on a pas eu ou développé des ressources suffisantes ?
Alors la première des étapes avant d’être positif ou d’avoir des pensées positives est de retrouver un état et un sentiment de sécurité et de trouver des ressources pour cela.
Pratiquer la pensée positive
Il est parfaitement possible de pratiquer la pensée positive, surtout lorsque l’on a compris que nos pensées sont des habitudes acquises. Si elles nous paraissent naturelles, c’est tout simplement parce que nous nous y sommes justement habitués. Seulement, quelle que soit l’habitude, elle a ses effets, des effets en rapport direct avec les caractéristiques de la pensée en question.
Nous pouvons donc avec calme et persévérance aider notre esprit à penser de manière positive.
Mais comment ?
Aussi facilement que chaque jour, nous nous racontons les mêmes histoires, nous pouvons nous en raconter d’autres. Mais, cette fois, nous les aurons choisies consciemment et délibérément en fonction des objectifs que nous voulons atteindre.
Mais avant cela, nous devons sortir de notre mode de survie ou bien notre état vagal, notre système nerveux influençant nos perceptions, il est très difficile de s’orienter vers quelque chose de positif si l’on n’a pas les ressources pour cela, et ceci se développe et s’apprend.
Reconnaitre que l’on est dans un état de survie et associé à cela, soit des pensées récurrentes, voire obsessionnelles, que l’on s’est progressivement placé en position de replis, voire d’isolement est un préalable, cela permettra de trouver ce qui nous permettrait de nous sentir plus en sécurité, car il s’agit bien de sécurité, est-ce que la situation est vraiment comme je la perçois ?
De quoi ai-je besoin pour me sentir plus en sécurité et plus détendu ? qu’est-ce qui me procure du bien-être ? et à partir de ce petit mouvement vers la sécurité, nous pouvons commencer à trouver une autre perception et vision et aller vers une autre pensée et un surtout un autre état émotionnel…
Et pour cela nous avons besoin au préalable d’apprendre à ressentir nos états internes… “Mais voilà, si nos états internes sont terrorisants cela va être difficile” et c’est là qu’il est nécessaire d’être accompagné pour développer la capacité à aller rencontrer nos états internes et développer la capacité de les tolérer, surtout si l’on a jamais pris à le faire et également d’intégrer la capacité de notre système nerveux à penduler vers l’agréable et les ressources, c’est ce que l’on appelle le “positif” mais pour aller vers le positif, il est nécessaire de développer des capacités de ressentir et de prendre conscience de nos états et nos émotions et pour ensuite développer la capacité à nous orienter vers autre chose, et cette autre chose, nous pouvons ensuite le choisir et permettre à notre système nerveux de se sentir en sécurité et d’aller vers l’agréable !
De manière progressive, nous pouvons nous créer une nouvelle histoire et ô magie, nous allons voir combien cette pensée positive induite affecte aussi bien nos humeurs que notre corps, et même les circonstances de notre vie, mais…
Parce qu’il y a un mais. Nous devons faire participer nos émotions. En effet, nous ne devons pas nous contenter d’une répétition mécanique, mais littéralement vivre au plus profond de nous ce que nous sommes en train de nous suggérer. Cela doit devenir, au moins momentanément, aussi réel que ce que nous vivons au jour le jour parce que toute réalité que nous percevons trouve son siège dans notre esprit. La preuve : mettez 10 personnes devant une scène identique, aucune ne la percevra de la même façon et n’aura ni les mêmes sensations ni les mêmes émotions.
Notre subconscient ne fait pas la différence entre ce qui est « suggéré » ou « réel ». Si on met une personne sous hypnose et qu’on lui suggère tel ou tel état, elle le vivra de la même façon que si cela lui était arrivé. Elle aura les mêmes émotions, les mêmes sensations, comme si elle était réellement en train de le vivre.
De très nombreuses expériences réalisées sous hypnose étayent ce fait. C’est pourquoi on attribue à l’hypnose des résultats aussi spectaculaires. Seulement, l’inconvénient de l’hypnose est que nous dépendons toujours d’un tiers et de nous retrouver dans un lieu ou c’est possible…
Et il s’agit ici de développer la capacité de notre système nerveux et de l’intégrer, sans intégration, ces états ne sont pas applicable à nos vies et donc à pouvoir agir dans notre vie avec ces états …
Autrement dit, si nous savons nous y prendre, nous pouvons réellement rendre notre pensée bien plus positive ainsi que notre état interne et par là notre vie tout entière. Mais cela requiert certaines connaissances indispensables sur le fonctionnement de l’esprit, du système nerveux, nos émotions et bien sûr le développement de nouvelles ressources et un entraînement régulier qui nous donnera habileté et savoir faire.
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